Le ministre accepte les cinq éoliennes (L’Avenir du 21 mars 2019)

NPG Energy avait déposé un recours contre le refus du SPW de voir un parc éolien à Clermont-sous Huy. Le ministre octroie finalement le permis.

Sabine LOURTIE

« Ce parc renforce les lignes de paysage de la N63, ce que demande la Région wallonne »
Lionel ROYAN

La société NPG Energy a remporté le recours qu’elle avait introduit auprès du ministre. Elle pourra installer son parc éolien à Clermont­sous­Huy. Les trois Communes concernées (Engis, Neupré et Nandrin) avaient dit « non ». Le SPW (Service public de Wallonie) avait lui aussi refusé le dossier. Mais la société NPG Energy n’en démord pas : elle veut implanter un parc éolien de cinq mâts sur les hauteurs de Clermont­sous­Huy. La société avait donc introduit un recours auprès du ministre Di Antonio et son arrêté ministériel est tombé mardi : le permis unique est finalement octroyé mais sous conditions.

Lesquelles ? « Le SPW a bloqué le dossier car plusieurs avis n’avaient pas été rendus : celui de la Défense, celui de Skeyes. Un avis négatif concernant la distance des éoliennes par rapport aux habitations était aussi tombé. Mais tous ces points ont été éclaircis ou modifiés, explique Lionel Royen, project manager chez NPG Energy. Le ministre nous impose plusieurs conditions : par rapport aux émissions sonores, aux distances à respecter près des habitations, au bridage des éoliennes, aux détecteurs de chauve­souris, au radar militaire de Beauvechain. Toutes ces conditions seront respectées. »

Avec une éolienne citoyenne

Ce sont en effet les nuisances sonores, visuelles et les conséquences sur la biodiversité que craignaient le plus les Communes et les riverains, surtout ceux de Saint­Séverin et d’Ehein, les plus proches et donc les plus impactés.

Les cinq mâts d’une hauteur de 150 mètres produiront chacune de 2 à 3 Mégawatts pour une capacité d’approvisionnement de 22 500 ménages. Ils seront connectés à une cabine de tête, située près de la route du Condroz. « L’équivalent d’une éolienne sera citoyenne, précise encore Lionel Royen. La coopérative Vent d’Enfant qui regroupe des citoyens d’Engis, Neupré, Nandrin et Anthisnes y travaille », explique encore le project manager. Le chantier devrait démarrer mi­2020 et le parc serait opérationnel dans deux ans.

Il reste encore la possibilité aux Communes ou aux particuliers d’introduire un recours auprès du Conseil d’état. Ils ont 60 jours pour le faire. À noter que le texte intégral de l’arrêté est consultable à l’administration communale d’Engis.